Le couturier indépendant Franck Sorbier a présenté ce mercredi 29 janvier au Pavillon Wagram à Paris sa collection Haute Couture printemps-été 2025, placée sous le signe de la Guerre et de la Paix. Baptisé « Symphonie Barbare », ce défilé spectaculaire a allié mode, musique, danse et chant, avec la soprano Catherine Trottman en invitée d’honneur.
Sorbier a dédié cette collection à Madame Hélène Tarnowska, qu’il appelait « la Dame de Cœur » : « Vous resterez, chère Hélène, dans le nôtre pour toujours, un cœur de lumière. »
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Un vestiaire entre force et délicatesse
« Cette saison, la Haute Couture montre ses crocs, révèle l’animal qui nous habite. Les légendes dépassent souvent la réalité« , confie Franck Sorbier. La matière se fait sculpture : organique et métallique, écorce et roche, armure et mousseline s’entremêlent dans un dialogue saisissant. Noirs profonds, tissus froissés, jacquards découpés puis rebrodés… Chaque détail témoigne d’une recherche extrême, d’une violence domptée par la création.
Malgré les épreuves, la Maison Sorbier reste fidèle à son savoir-faire artisanal et à sa vision engagée de la mode. « Il y a quatre ans, des femmes israéliennes et palestiniennes ont créé un mouvement informel : Women Wage Peace. En 2022, elles étaient plusieurs dizaines de milliers, de tous horizons et origines. Ce sont les guerrières de la paix. Cette collection leur rend hommage. Parce qu’au bout du compte, c’est toujours la Paix qui gagnera.«
Une mise en scène en trois actes
Le défilé a démarré dans une ambiance puissante, portée par une musique tonitruante composée pour l’occasion. Un homme torse nu, paré d’un imposant collier de dents, fait son entrée avant d’être écarté par des femmes vêtus de noir ou éclatantes en or et argent. Robes de soirée en organza, patchwork et jacquard illustrent cette première scène d’opposition.
Puis viennent les « guerrières de la paix« , référence directe à Women Wage Peace. Leurs silhouettes trapèze, brodées de pampilles et de sequins, oscillent entre gris et bleu marine, nuances subtiles de la réconciliation.
Enfin, la paix s’impose dans un souffle de douceur. Des robes néoclassiques en mousseline, satin et organza, dans une palette claire et apaisante, accompagnent l’apparition d’une danseuse de l’Opéra de Paris et de la soprano Catherine Trottman. En guise de geste symbolique, de jeunes filles distribuent des branches d’olivier aux invités.
Le show s’est achevé sur une note à la fois sobre et engagée, avec l’apparition du couturier, vêtu d’un anorak noir arborant un cœur sur le devant et l’inscription « Peace and Love » dans le dos.
Franck Sorbier signe ici une collection aussi engagée que somptueuse, témoignage de son savoir-faire et de sa vision humaniste de la Haute Couture. www.francksorbier.fr
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Coiffures Alexandre de Paris par Frédéric Pavard / Chaussures Trippen